De l'extérieur, l'édifice, dont on se doit de faire le tour, retient l'attention par l'ampleur de ses volumes et l'uniformité de son appareillage. Abstraction faite du porche et des chapelles qui le flanquent, de construction tardive, on remarquera les murs-pignons du transept, ornés — comme à Saint-Paul-Trois-Châteaux et à Valence d'un fronton triangulaire, qui s'élèvent à la même hauteur que le vaisseau des nefs et du chœur, les chapelles flanquant les bras du transept formant en revanche des volumes nettement plus bas ; on soulignera également la grande élévation de la façade Nord-Est au regard de la faible hauteur de la façade Sud-Ouest, adossée au flanc abrupt de la colline. Le portail, qui s'ouvre dans la façade tournée vers le village, est formé de trois archivoltes en plein cintre, qui prennent appui, de chaque côté, sur trois colonnettes sur socles ornés de cannelures droites ou d'ondes verticales ; alors que les deux archivoltes externes sont simplement moulurées, celle qui encadre le tympan est polylobée et extradossée (on la rapprochera de celle, aujourd'hui disparue, qui ornait la porte Ouest de Saint-James de Valence, ancien prieuré de Saint-Ruf). Les jambages de la porte, cannelés et sommés de masques léonins, portent un linteau nu dont la partie supérieure est soulignée - comme à Die — d’une doucine décorée de feuilles d'acanthe qui prolonge les tailloirs des chapiteaux. Dans le tympan, primitivement nu, est insérée une dalle de marbre inscrite, que protégeaient à l'origine des vantaux, dont les feuillures et le système de fixation sont encore en place.
Comportant dix-sept longues lignes, rehaussées alternativement de rouge et de vert, c'est en fait la transcription, en latin, et l'authentification de la charte par laquelle Aimar, comte de Valentinois, accordait aux habitants d'Étoile libertés et franchises : l'acte est daté du 21 février 1244 et passé sur la place de Malconseil, nom que porte encore l'espace qui entoure l'église. Comparable aux chartes lapidaires des libertés communales de Crest, datée de 1189, ou de Montélimar, datée de 1198, ce document insigne semble avoir été tout spécialement transcrit sur une table prédimensionnée, destinée à être enchâssée à cet emplacement privilégié, peu de temps sans doute après que l'église eût été terminée.
Du clocher actuel, qui s'élève sur la croisée du transept, seul le premier étage, et peut-être le second, sont contemporains du chœur; les étages supérieurs sont des reconstructions du milieu du XVIIe siècle. Il se pourrait néanmoins que, clans le projet initial (voir ci-après), un clocher ait été prévu au-dessus de la sixième travée de la nef, où des piles massives, renforcées au niveau des travées collatérales, portent une souche quadrangulaire qui émerge légèrement au-dessus des toitures.
Au plan des matériaux mis en œuvre, on observera que l'ensemble de l'édifice, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, est parementé en moyen appareil de calcaire local. On notera néanmoins, à l'intérieur, une différence sensible, de nature et de traitement épidermique, entre les parements de la nef, en calcaire gris, et ceux du transept et du chœur, en grès jaunâtre, plus tendre. À l'extérieur, l'édifice est uniformément parementé en calcaire coquillier et le faîte des murs gouttereaux et des pignons souligné par une corniche qui s'articule avec les frontons des bras du transept. En fait, tout se passe comme si, après l'incendie accidentel dont l'édifice fut le théâtre en 1651, de très importants travaux avaient été réalisés sur l'édifice : le niveau des murs gouttereaux et du pignon de la nef est alors abaissé; la façade Nord-Est reparementée de part et d'autre du porche, lui-même alors reconstruit selon des normes classiques ; la façade Nord-Ouest est reprise dans ses parties hautes ; la voûte de la nef réparée et pourvue de vases acoustiques; le clocher restauré; au chevet enfin, le chœur est relié aux chapelles formant saillie sur les bras du transept. La maîtrise et le savoir-faire des appareilleurs de cette époque dans la vallée du Rhône ont su alors redonner à cet édifice une homogénéité apparente.