Jean Manuel PLANAS  Étoile-sur-Rhône 39-45

Jean Manuel Planas

Ancien combattant, médecin, résistant

Jean Manuel Planas, 1898-1952

Une courte vie bien remplie. Combattant pendant les deux guerres mondiales, 14-18 et début 1940 en tant que médecin, de retour à Étoile il reprend ses activités de médecin et participe activement à l’organisation de la Résistance.

Le fil rouge de sa vie est la médecine « sociale », il innove, crée des lieux de soins…

Si l’on devait résumer ses actions en un seul mot, ce serait « Servir ».

Le père de Jean Manuel, José Ricardo Planas est né en Espagne le 7 février 1852, ses parents étaient natifs de Cuba.

Il vient à Montpellier (France) pour poursuivre ses études à la faculté de médecine, il a plus de 30 ans.

Il se marie le 8 octobre 1890 à Montpellier avec Louise Alègre. Ils ont déjà deux enfants nés à Montpellier : Claudine Thérèse née en 1881 et Richard Jean né en 1887 (qui décède en 1895 à Étoile).

Diplôme en poche, bientôt 40 ans, José Ricardo s’installe à Étoile, village à moins de quinze kilomètres de Valence, début 1891 et prend la suite du Docteur Gabriel Meinadier qui, à 40 ans aussi, quitte Étoile. Le cabinet médical est situé place de l’Église, face à l’entrée de l’église (les locaux servirons plus tard de bureau de poste). Ce que ne lui dit pas le docteur Meinadier ce sont les tensions entre les deux communautés religieuses : catholique et protestante. Il est rappelé au docteur Planas que l’obligation du secret médical conforme au serment d’Hippocrate ne doit pas permettre aux catholiques se rendant à l’église de voir les patients protestants entrer dans le cabinet médical. José Ricardo décide de déménager dans une maison située place du Temple, le cabinet médical donne sur la place de la République où se rassemblent souvent les étoiliens de toutes confessions.

José Ricardo Planas se fait naturaliser français et francise ses prénoms par Joseph Richard.

À Étoile naitront deux enfants : Jeanne Raymonde née en 1895 et Jean Manuel né en 1898. L’épouse de Joseph Richard décède le 4 janvier 1910 à l’âge de 49 ans.

Jean Manuel PLANAS est né à étoile le 1er janvier 1898, son père lui donne les deux prénoms de son frère resté en Espagne (qui rejoindra Cuba en tant qu’ingénieur). Il est baptisé le 6 mars 1898 en la paroisse d’Étoile, son oncle Jean Manuel et son épouse Dolorès sont parrain et marraine.

Enfant fragile mais élève brillant. Il débute sa scolarité à Étoile, puis au Lycée Émile Loubet à Valence (Drôme). Il a 12 ans lors du décès de sa mère.

Il effectue des études de médecine à la faculté de Grenoble, puis à Lyon.

Il est encore étudiant en médecine quand il arrive au 75ème régiment d’infanterie le 16 avril 1917, il sert à la section infirmerie. Il peut poursuivre sa formation et s’inscrit à un stage « médical et chirurgical » d’une durée de 6 mois ce qui lui permet d’obtenir un certificat d’aptitude au grade de médecin auxiliaire.

Il est envoyé au front, proche des combats, il est intoxiqué par les gaz ypérites.

Le 5 juillet 1918, il est cité : Croix de guerre avec une étoile de bronze. Très bon médecin, plein d’allant et de bravoure. Le 11 juin 1918 il a pris la direction du service de santé de son bataillon, l’a exercé en marchant au combat, sous un violent bombardement avec un zèle et un dévouement admirable.

Réformé le 23 septembre 1919 avec un taux d’invalidité de 30% pour intoxication par le gaz.

Il passe médecin sous-lieutenant de réserve en décembre 1926, puis médecin lieutenant de réserve en novembre 1930.

Il effectue régulièrement des périodes militaires (16 jours en 1936, une semaine en 1938, toujours dans un service de santé), jusqu’à ce qu’il soit rappelé en 1939.

Le service militaire terminé (1919), Jean se marie le 6 août 1919 avec Madeleine Marie Germaine Hectorine Germain-Bonne, née en 1896 au Grand Serre (Drôme), pharmacienne et fille de pharmacien à la Motte-d'Aveillans (Isère). Jean et son épouse s’installent à la Motte-d’Aveillans chez les beaux-parents. Il reprend les études de médecine à Lyon et obtient le doctorat en juin 1921.

Le décès de son père le 18 décembre 1920 (à 68 ans) surprend toute la famille. Il n’y a plus de Planas présent dans le village (les deux grandes sœurs de Jean ont quitté Étoile soit pour se marier soit pour le travail) et plus de médecin attitré.

Depuis l’arrivée du père de Jean en 1890, Étoile a bien changé, 25% de sa population en moins en 30 ans, passant de 2800 en 1891 à 2100 habitants en 1921 et la guerre n’est pas la seule responsable. Et il n’y a plus de pharmacie. En 1890, le pharmacien s’appelle  Élie Clère, puis Léon Simon Pierre qui est le témoin de la naissance de Jean, et vers 1900 c’est Jean Joseph Cerbère qui accompagne les derniers instants de la mère de Jean.

Un jeune docteur Marcel Gaudon assure l’intérim ; né en 1893 à Ambert (Puy-de-Dôme), il prend pension au café-restaurant Louis Votenin au 46 Grande Rue, il n’a pas l’intention de rester.

Jean et Madeleine Planas décident de s’installer à Étoile. Ils louent une habitation située à l’angle  boulevard des Remparts-rue Monestier avec un petit jardin coupé par un passage piétonnier public.


Jean Manuel PLANAS   

Madeleine ouvre la PHARMACIE DE l’ÉTOILE à la même adresse, peu de temps avant la naissance de Richard (né en octobre 1921), le premier enfant. Ainsi Étoile retrouve un cabinet médical et une pharmacie.

  

  


En 1926, la famille Planas devient propriétaire de la maison qu’elle loue et l’améliore au fil des années par des achats de parcelles attenantes. La villa prend le nom  « Villa Sol ».

En novembre 1928, Jean met au point un appareil à inhalation destiné à la désinfection des voies respiratoires, il dépose un brevet. Et pour soigner les malades dans de bonnes conditions, il construit à Étoile la clinique « La maison calme », qui est opérationnelle au début 1938.

En 1935, il s’intéresse au pilotage d’avion et s’inscrit aux cours donnés par l’aéro-club de Valence « Les Ailes Rhodaniennes » installé sur l’aérodrome de Chabeuil-Trésorerie.

Pendant cette période naitrons cinq enfants : Richard Jean-Louis en 1921, Michel Charles en 1923, Nicole Élisabeth en 1924, Marie Christine en 1933 et Marie-Anne en 1941.

Jean Manuel PLANAS  

Sur un terrain acheté en 1931, au quartier « La Côte » à Étoile, Jean fait construire une maison.

Laissons à Jean le soin de présenter la maison de cure et de diagnostic qui comprends 8 chambres, salle de consultation, salle à manger, salon, lingerie, 2 WC, salle avec 6 douches, cuisine, chambre du personnel, et un sous-sol :

 

 


Jean Manuel PLANAS

En 1938 je faisais construire une petite clinique médicale privée me permettant de mieux surveiller certains patients [ouverture officielle le 15 mars exactement].

En 1939, j’ai dû fermer la clinique pour cause de mobilisation.

En 1940, avec le service de camouflage du matériel de l’armée, j’y constitue un important dépôt de matériel de guerre.

En 1943, j’y loge une famille juive.

En janvier 1944, pour éviter l’occupation de la maison par les allemands, je la loue à une sage-femme repliée du Var.

De retour à Étoile en 1945, je ne peux reprendre la clinique, la sage-femme exploite pour son compte personnel les locaux en

pouponnière. À deux reprises j’envoie des patientes pour un séjour de quelques jours et des soins. Une partie des locaux est sous-louée à des particuliers.

J’ai dû engager un procès pour récupérer mon bien que je gagne, confirmé en appel en 1948.

Passionné de pêche, Jean Planas emmène tous les ans sa famille au bord d’un lac ou d’un cours d’eau. En 1935 il choisit d’aller pêcher dans le lac de Joux en Jura Suisse. Le 29 juillet, toute la famille se retrouve à l’hôtel « Mon Plaisir », dans une petite localité « Le Pont », à l’extrémité nord-est du lac de Joux.

À l’hôtel les clients sont suisses pour le plus grand nombre, mais aussi quelques français, et des allemands.

Parmi ceux-ci il y a un industriel bavarois, Monsieur Arnold Arnstein, et rapidement, la passion de la pêche aidant, Jean et Arnold sympathisent.

Rendez-vous est pris pour une partie de pêche au milieu du lac, tôt un matin. Après la mise à l’eau de la traine à l’arrière du bateau, la discussion s’oriente vers la situation politique actuelle.

Arnold Arnstein possède une usine de fabrication d’objets en cuir. Les commandes de l’armée et des groupes paramilitaires de son pays sont en progression vertigineuse, et c’est ainsi pour toutes les entreprises de son pays. La pêche ne les occupe plus, Arnold Arnstein donne par mille détails la situation de son pays, de ses craintes d’une nouvelle guerre mais aussi de son étonnement devant le comportement des autres pays d’Europe qui se laissent bernés par Hitler. Après un long silence, il ajoute : « Il faut se méfier de tout le monde, même de sa famille. Mon fils de 13 ans qui fait partie des Jeunesses hitlérienne doit faire un rapport de tout ce qui se passe à la maison et dans le quartier ».

La partie de pêche terminée, sans poisson, les deux hommes se séparent sur la berge et décident, par sécurité, de ne plus se voir.

De retour en Drôme, Jean informe les officiers de réserve comme lui de ce qu’il a entendu, mais personne ne croit à une possible guerre.

Il est de nouveau mobilisé le 23 août 1939 à l’hôpital de Valence pour deux mois, suivi de deux mois à la caserne Latour-Maubourg à Valence,  puis affecté le 24 décembre 1939 à l’hôpital Saint-Rambert-l’Île-Barbe au nord de Lyon. Après la signature de l’armistice il est démobilisé le 19 juillet 1940. Il reprend ses activités à Étoile.

Pendant le court passage à Valence, en 1939, Jean va mettre sur pied « l’œuvre centrale d’entraide aux familles des mobilisés ». La mobilisation des hommes s’est faite rapidement sans que l’on sache exactement le lieu de leurs affectations et dans quelles conditions.

Les familles sont désemparées par le départ des hommes pour le front.

L’Œuvre se veut être un lien entre les familles en détresse et les organismes de bienfaisance existants. Nombreuses sont les femmes avec enfants qui sont sans travail, ou avec des handicaps de tous genres, l’œuvre leur propose de les aider dans les démarches et les oriente vers les personnes qui sauront leur apporter une solution.

Une autre mission que Jean veut donner à cette œuvre, c’est de constituer un réseau de militaires qui viendrait en soutien moral auprès des militaires dans la peine, par exemple en cas de décès d’un de leur proche.

Pour mettre en place son idée, il s’appuie sur les officiers du 184ème d’artillerie : les lieutenants Piot et Biny, les capitaines Lhopitalier et Ferero. Quand ceux-ci partent de Valence, Jean Planas doit revoir son organisation.

Le général Antoine devient le président d’honneur, Moreau, industriel et Pichard, adjoint au maire de Valence, sont vice-présidents, Perpoint et Rigaud sont secrétaires. D’autres personnalités se joignent à eux : Michel, notaire, Vallernaud, industriel, Reboul, président du syndicat d’initiative de Valence, dont le local situé boulevard Maurice-Clerc est le siège de l’œuvre.

La débâcle de 1940, la signature de l’armistice et les prisonniers nombreux ne permettent plus à l’Œuvre de poursuivre sa mission, elle ne peut faire face à la désorganisation du pays.

Jean Planas, comme beaucoup de français, est abasourdi par la soudaineté de la défaite. L’armée française n’existe plus ! Il a une peine immense quand un officier allemand l’oblige à lui donner son arme de service, dans son étui et 150 cartouches.

Jean ne se pose pas la question d’être ou ne pas être pétainiste, soigner c’est son seul objectif, depuis l’âge de 17 ans, que ce soit à l’armée ou à la vie civile, il n’a fait que cela. Le travail social auprès de la population ne manque pas, seules les conditions de ses concitoyens l’intéressent. Jean répond présent partout où des groupes se créent et le demandent.

En fin d’année 1940, Jean rejoint la Légion Française des Combattants (tous les anciens combattants dans la même organisation), section d’Étoile (ainsi que madame Planas comme adhérente volontaire). Il est aussi nommé délégué sud-valentinois à la jeunesse par les autorités en place.

À Étoile il est président de l’Amicale Sportive Postscolaire et participe à la création de l’association familiale. Jean ne manque pas un rassemblement où il peut expliquer les buts de la rénovation nationale, surtout auprès de la jeunesse. Il est présent lors du passage de Georges Lamirand, ministre de la jeunesse, à Portes-lès-Valence le 10 mars 1941.

Quelques semaines plus tard, le jeudi 1er mai lors d’un rassemblement à la salle des fêtes à Étoile (chapelle des Pénitents Blancs) pour « commémorer dans l’union et la concorde la fête du travail », deux prises de parole sont prévues, la première de Louis de la Boisse, président du syndicat agricole et la seconde du docteur Jean Planas sur le but de la rénovation de la jeunesse.

Pour répondre au manque de main-d’œuvre dans l’agriculture, et à l’appel du ministère, il est mis en place le service civique rural qui permet aux lycéens et étudiants de participer aux travaux des champs pendant leurs vacances. Jean en est le délégué pour Étoile. Ce nouveau service s’adresse à tous les jeunes, c’est le mouvement des Compagnons de France, bien implanté à Étoile, qui mobilise le plus fort effectif de jeunes principalement de 15 à 16 ans.

Le 2 octobre 1941, il participe à la réouverture du Centre Photographique de Valence et clôture la séance : « Je remercie les dirigeants du Centre photographique de la belle œuvre qu’ils ont réalisée et dit mon espoir de le voir dans un avenir prochain, officiellement habilité auprès des mouvements de jeunesse ».

Le 1er mars 1942, il participe aux côtés du colonel Fernand Honoré[1], directeur départemental de la Légion, à l’assemblée générale de la Légion française de Portes-lès-Valence dont le président est Bragon maire de la commune.

Jean est aussi chef départemental du service social de la Drôme, et dans ce cadre il a la responsabilité de la Maison de l’Armée à Valence, ce qui permet de multiples contacts.


[1] Après la guerre, deux enfants Honoré marieront deux enfants de Jean Planas

Dès 1940, il cache des armes dans sa villa « Villa SOL » pour les soustraire de la destruction décidée par l’armistice. Il devra en rendre une partie en 1943.

Ses multiples activités et son métier de médecin lui permettent de nombreux contacts en toute discrétion.

Le 11 novembre 1942, l’invasion de la zone sud « non-occupée », par l’armée allemande, entraine de nombreux français dans l’opposition à l’envahisseur. La Drôme, occupée par l’armée italienne peu encline à faire du zèle, permet d’organiser la Résistance. Les maquis dans le Vercors se créent dans un premier temps pour accueillir et cacher les réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire) en Allemagne.

À Étoile, la Résistance s’organise lentement, il faut sonder les intentions des uns et des autres et débusquer ceux qui jouent le double jeux, car tout le monde se méfie de tout le monde. Ceux qui ont adhéré à la Légion Française des Combattants ou font partie des Compagnons de France sont suspectés d’être de purs pétainistes par quelques résistants de la première heure qui œuvrent depuis 1940, et qui sont très peu nombreux.

Dès mars 1943, le lieutenant-colonel Arnaud précise l’état de la Résistance en Drôme :

Le Centre, dont le point névralgique est Valence, comprend :

  1. La Compagnie du Parc, avec Fabre, 200 Hommes
  2. La Compagnie d’évadés, avec Benezech, 200 hommes
  3. La Compagnie Compagnons de France avec Coureau et Brentrup : 250 Hommes
  4. La Compagnie Étoile avec Planas, 300 Hommes
  5. La Compagnie Barbu-Ricou, avec Barbu, Sauron, Duchamp : 150 Hommes

Début 1944 la Résistance en Drôme n’est pas encore en ordre de marche, à Étoile le groupe constitué par Pierre Laurent se retrouve régulièrement chez André Bergeron pour se familiariser avec les armes anglaises prêtées par le docteur Jean Planas. Ce groupe ne fera pas partie de la 4ème compagnie.

Au soir du 5 juin, Jean et quelques hommes vont faire sauter le petit pont de chemin de fer qui se trouve près du hameau de La Paillasse. La mission de pose des explosifs a réussi, l’explosion se produit à l’heure fixée. Jean, que déjà beaucoup appellent « capitaine » donne l'ordre aux poseurs de l’explosif et au groupe de couverture, de rentrer chez eux, de se tenir prêts, le débarquement est imminent.

Quand il faut organiser une riposte armée, Jean Planas sait de suite à qui faire confiance et la 4ème compagnie des FFI est rapidement mise sur pied. Dès le 6 juin 1944, quelques jeunes éléments dirigés par le lieutenant Michel Riory se frottent à l’ennemi en allant récupérer des armes cachées dans le hameau de la « Paillasse », résultat : 4 morts et 2 blessés côté FFI !

Jean prend la direction de la 4ème compagnie 4ème compagnie FFI de la Drôme, rassemble tout ce monde : 132 membres au 6 juin 1944 (il y en aura plus quelques jours après) et part dans la nuit pour se réfugier à Ourche (contrefort du Vercors) à une quinzaine de kilomètres.

La compagnie participe à quelques combats repoussant les attaques des allemands.

Dans la nuit du 30 au 31 août, la compagnie participe à la libération de Valence.

Le docteur Jean Planas est nommé, le 15 décembre 1944, chef du service social régional des FFI jusqu’au 2 février 1945 où il prend les fonctions de directeur régional du service social de la 14ème région à Lyon. Définitivement démobilisé le 26 juin 1945 il reprend ses activités médicales à Étoile.

Par décret du 28 avril 1945, Jean Planas passe médecin capitaine avec effet le 25 juin 1940 et médecin-commandant avec effet au 25 décembre 1944.

Il n’est plus question d’armée, Jean se sent fatigué. Il consacre son temps à sa famille et ses malades.

Il décède le 18 août 1952 à 54 ans suite à une longue maladie. Son fils Michel rentre du Maroc pour assurer l’activité médicale sur Étoile.

La « Maison Calme » est vendu à un particulier. La pharmacie est louée à Mr Chatron (de Valence), puis à Mr Bonfanti jusqu’en 1992.

Madeleine, l’épouse de Jean, quitte Étoile.

Jean Manuel PLANAS  

Richard Jean-Louis a 18 ans quand la guerre éclate, comme son père il fait des études de médecine à Lyon. En 1942 il participe à la diffusion des « Cahiers du Témoignage Chrétien » en Drôme et en Isère. Il fait aussi des liaisons entre Lyon-Marseille pour l’organisme « Combat ».

En mai 1942, il est arrêté pour « menées antinationales ». Libéré, il se fait « oublier » en participant aux Chantiers de jeunesse pendant 9 mois.

En 1943 il est contacté par le lieutenant-colonel Arnaud pour constituer un groupe de la Résistance en Drôme Nord.

Il va aider son père dans l’organisation de la 4ème compagnie, mais va être appelé à d’autres fonctions dans la FFI. Il participe à la libération de Gap.

Il termine comme sous-lieutenant.

Il reprend la vie civile, termine ses études médicales et s’installe à Toulon.

Il meurt en 1951, dans un accident à moto.


Jean Manuel PLANAS  

Michel Charles a 16 ans lors du début de la guerre. Il est attentif à ce qui se passe, mais son père et son frère ne le tiennent pas informé de leurs engagements. De Juin à décembre 1943 il est aux Chantiers de jeunesse. À partir de 1944 il effectue quelques missions pour la résistance. Il s’engage pleinement dans la 4ème compagnie le 6 juin 1944, puis dans diverses formations jusqu’en juillet 1945, et prolonge par 3 mois à Valence au titre du service de santé. Il termine comme médecin sous-lieutenant.

À partir de 1952 il reprend le cabinet médical de son père à Étoile, il est le gardien de la mémoire de Jean et de Richard qu’il fige dans un document dactylographié : « Trois médecins de la même famille dans le maquis ».

Il décède à Étoile en 2020 à 97 ans.

  

  

  

  

  


  

Histoire de la 4ème compagnie du 2ème bataillon FFI de la Drôme

Ou

Trois médecins de la même famille dans le maquis

Par Michel PLANAS

1955

45 pages

Archives de Jean Manuel Planas et de Michel Planas

Archives départementales de la Drôme

Archives paroissiales

Site Mémoires des Hommes

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Date de dernière mise à jour : 17/11/2023

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