Il faut attendre un an pour voir la première information sur Étoile dans le numéro 50 du 12 juin 1948, et ce n’est pas une bonne nouvelle : on peut lire « À Étoile, happé par un train, un poseur est mortellement blessé ».
Puis l’article suivant est en décembre pour la fête de Noël.
En 1949, il y aura trois articles. Un peu plus l’année suivante, le démarrage des informations dans les petits villages est lent et va avec l’organisation des correspondants locaux bénévoles.
C’est à la fin de l’année 1949 que Maxime Marnas annonce (annonces du Prône) pour la première fois l’existence de Peuple libre.
En 1951, le curé Maxime Marnas et son vicaire Pierre Uzel (arrivée à Étoile en février 1949) prennent les choses en mains, la paroisse d’Étoile est mieux servie. Tous les mois, un grand article est réservé à la paroisse. Une information est assurée régulièrement toutes les semaines, au minimum, le programme du ciné-Familles, l’abbé Marnas se garde bien de ne jamais indiquer le programme de l’autre cinéma organisé par le Foyer rural à la chapelle des pénitents (qui sert depuis de nombreuses années de salle des fêtes).
Lors des annonces, le journal Peuple libre est présenté comme le bulletin paroissial et les paroissiens sont invités à consulter le mensuel pour plus d’informations.
La campagne d’abonnement est lancée : « Lisez donc un journal chrétien qui, en ce domaine, vous donnera des informations sûres. Et vous pourrez alors comprendre votre beau rôle de chrétien, vous serez plus des moutons qui suivent en bêlant, mais des adultes qui inspireront le respect. Vous avez besoin de votre journal ; il a besoin de vous ! »
En 1952, les informations paroissiales sont plus nombreuses qui relatent l’activité religieuse.
Les principales rubriques permettent de connaitre la vie de la communauté catholique d’Étoile, les naissances, les baptêmes, les premières communions, communion solennelle, départs, permissions et retours des jeunes gens du service militaire, fiançailles, mariages et décès. Les fêtes religieuses sont annoncées et suivies de comptes rendus.
Par exemple, les Rogatons est une procession qui démarre de l’église pour se rendre à pied jusqu’à la chapelle de Saint-Marcellin où une messe est dite. En chemin, le curé bénit les travaux des champs et les récoltes à venir. De nouveaux articles réguliers sur la bibliothèque paroissiale située dans la Grande Rue, dont les permanences sont tous les dimanches après l’office.
La liste des familles qui ont participé au Denier du culte.
Cette même année, l’abbé Marnas fait le bilan des abonnements à la presse religieuse par les catholiques de la paroisse. À la fin 1952 :
65 familles reçoivent Peuple libre
60 familles La vie catholique (La Vie, tout court actuellement)
33 ’’ Promesses
25 ’’ Semeuse de France
24 ’’ Fripounet
20 ’’ Le Pèlerin
19 ’’ La croix du dimanche
13 ’’ Radio-Cinéma
12 ’’ Jeunes Forces Rurales
8 ’’ Famille-Digest
6 ’’ Ecclésia
3 ’’ La Croix (quotidien)
Plus de 280 abonnements à des revues chrétiennes pour une population de 2100 habitants. Pour établir cette liste, il faut que les prêtres connaissent bien leurs paroissiens.
En 1954, Peuple libre sort une édition mensuelle, avec un abonnement mensuel qui reprend les informations locales du mois écoulé.
Et comme dit le journal : « Lire Peuple libre une fois par mois, c’est bien ; le lire chaque semaine, c’est mieux ».
Dans le numéro du 6 novembre 1954, il apparait, en pages intérieures, une tentative de Peuple libre d’Étoile, cette expérience ne dure pas.
Les abonnements ou réabonnements peuvent se faire soit directement au journal soit en passant par le curé.
1ᵉʳ février 1955 Abonnements Peuple libre :
81 familles abonnées à l’édition hebdomadaire
413 familles reçoivent l’édition mensuelle
229 familles ont fait des dons
En trois ans, le nombre de lecteurs a fortement augmenté, c’est le résultat d’une information complète sur la paroisse et le militantisme des deux prêtes.