Que tous ceux qui regarderont ces lettres sachent que, l'an du Seigneur 1244 et le 9e jour avant les calendes de mars, nous, Airnar, fils du comte de Valentinois, sans avoir été circonvenu ni séduit par aucune fraude ou tromperie, mais de notre volonté franche et spontanée, purement, simplement et irrévocablement, par acte entre vifs, nous donnons, accordons et concédons, pour nous et nos héritiers ou successeurs, indéfiniment, à tous les gens du castrum d'Étoile et de son mandement qui sont actuellement directement soumis à notre juridiction et qui en dépendront à l'avenir, quel que soit ou doive être leur sexe, habitant dans le castrum d'Étoile et son mandement, et qui y habiteront dans le futur et à leurs héritiers ou à leurs successeurs, habitant dans le dit castrum et son mandement, pleine liberté et franchise de tout impôt, levée, taille ou réquisition que nous ou nos héritiers ou successeurs pouvons ou pourrions percevoir et exiger des dits habitants et de leurs héritiers ou successeurs, justement ou injustement, en vertu d'un usage ou d'un abus, d'une coutume ou d'un droit.
De même, nous donnons, accordons et concédons, pour nous et nos héritiers ou successeurs, à tous les gens du castrum d'Étoile et de son mandement, aussi bien à ceux qui actuellement dépendent directement de nous et en dépendront, qu'à ceux qui sont ou seront les vassaux ou sujets des chevaliers, des clercs, des damoiseaux et du monastère de Saint-Marcellin ou de quelque autre ordre religieux ou d'autres personnages, à condition qu'ils habitent actuellement et habiteront à l'avenir le castrum d'Étoile et son mandement, et à leurs héritiers ou successeurs, pleine liberté et franchise de toute redevance, réquisition et impôt de foin et de paille, lequel ou laquelle nous ou nos héritiers ou nos successeurs nous pouvons ou pourrions percevoir et requérir en vertu d'un droit, d'une coutume ou d'un usage.
Promettant que, ni par nous-mêmes, ni par l'intermédiaire d'hommes d'armes, damoiseaux ou autres personnes, nous ne percevrons un tant soit peu, ni ne réclamerons la paille ou le foin des dits habitants, exonérant nos vassaux de toute redevance, impôt, levée, taille et réquisition de foin et de paille, et libérant entièrement les vassaux des autres, seulement de tout Impôt de foin et de paille.
Promettant pour nous et nos héritiers ou nos successeurs à toi, Pierre Bontos, bailli d'Étoile, désigné spécialement pour l'occasion, stipulant et recevant au nom de la communauté des hommes d'Étoile et de son mandement, que dans le futur, nous n'établirons ni n'exigerons ni ne réclamerons à nouveau, en aucun temps, des levées, des tailles, des réquisitions, foin ou paille.
Promettant de tenir et de ne pas contrevenir et d'observer inviolablement les dites donations, concessions et franchises.
Renonçant en plus de toutes ces choses : spécialement et expressément au bénéfice de l'âge mineur et de la restitution dans son entier et d'une nouvelle constitution, et à l'exception de fraude et d'erreur dans le fait, et spécialement à la loi qui dit qu'une donation faite sans enregistrement au-delà de 500 sols ne vaut rien, de telle sorte qu'elle vaille autant que si elle avait été enregistrée, et la loi qui dit qu'une renonciation générale n'est pas valable, et à tout droit canon ou civil dont, en quelque temps que ce soit, nous pouffions nous protéger.
En outre, nous, Aimas, fils du comte de Valentinois, la main sur les saints Évangiles, nous jurons et nous promettons, de considérer comme valable et inébranlable à perpétuité tout ce qui a été dit précédemment, y compris les détails, et de nous y tenir, et de ne pas contrevenir à ce qui a été dit en aucune circonstance, ni en raison ou à l'occasion d'une coutume, d'un usage établi, d'un droit canon ou civil, promulgué ou à promulguer. Mais nous observerons inviolablement toutes les choses qui ont été dites et chacune d'elles en particulier.
Fait à Étoile, sur la place du Mauvais Conseil, l'an, le mois et le jour indiqués ci-dessus, en présence des témoins spécialement convoqués à cet effet : Girberne, prieur de Saint Marcellin, Giraud Bastet, Amaury de Rochefort, Hugues de Pierregourde, Raimond de Tournon, chevaliers, Guillaume Bertrand, Berenger de la Balaste, Jarenton de Rieussec, Bonnefoi de Saillans, Pierre de Bais et plusieurs autres.
En outre, nous Aimas, fils du comte de Valentinois, avons voulu que le présent acte fut dressé, pour en perpétuer le souvenir et en assurer la stabilité.