De là, il prend la direction de Montélimar. Tout le long du trajet, la foule est massée le long de la route, Lamirand fait quelques haltes non prévues à Sainte-Croix, Pontaix et Vercheny.
Un arrêt plus prolongé à Saillans où l’accueil est organisé par Algout, maire et Jacquet, président de la Légion. Il reprend la route avec de brefs arrêts à Mirabel-et-Blacons et Aouste-sur-Sye où les Compagnons de France rendent les honneurs.
Dans tous les villages, la Légion Française des Combattants est présente.
À 10 h 45, il arrive à Crest sous une pluie battante, la population l’attend dans la cour de l’école publique et pour ceux qui le peuvent sous les préaux. Comme à Die, présentation des personnalités par le maire M. Rozier, visite au Syndicat Agricole de Crest.
À 12 h 45, avec plus d’une heure de retard et 4 arrêts à Puy-Saint-Martin, Cléon-d’Andran, Sauzet et Saint-Marcel-lès-Sauzet, il arrive à Montélimar, sous un beau soleil. Il est reçu par le maire M. Édouard Tardieu entouré de son conseil à l’entrée sud des Allées du Champ de Mars. Puis Lamirand entre dans les rangs et échange quelques mots avec les élèves de l’école d’Épinal, puis des écoles privées Sainte-Croix, les Compagnons de France, les scouts, éclaireurs, les élèves des écoles publiques et du collège, et pour terminer les différentes institutions, la Légion des Combattants.
Après quelques discours au kiosque des Allées, Georges Lamirand et sa suite déjeunent au « Relais de l’Empereur » avant de prendre la direction de Valence.
Sur son parcours, il visite le chantier des Compagnons de France à l’Homme-d’Armes, le travail consiste à déboiser les bas-côtés de la route pour l’élargir. Il engage le dialogue avec les jeunes compagnons et leur demande leur métier d’origine : peintre, menuisier, décorateur : « Voici de jeunes gars qui ont dû abandonner un métier intéressant, et qui doivent aujourd'hui faire les bûcherons. Il faut les reclasser ! ».
Après un bref arrêt à La Coucourde et à Saulce-sur-Rhône, passage à Loriol où des jeunes filles lui remettent une boîte de confiserie pour la Maréchale (épouse du maréchal Pétain), puis visite de l’usine Rhône-Poulenc à Livron.
Légende de la photographie : Le 10 mars 1941 : Georges Lamirand salue la jeunesse de Montélimar. Une jeune fille lui offre un bouquet de fleurs et lui dit « c’est pour le Maréchal ».
(Le Petit Dauphinois - Archives départementales de la Drôme, 4MI 200 R82).