Par une connaissance commune, il rencontre Guillaume de TOURNEMIRE, chef des Compagnons de France.
Aux Compagnons de France, il retrouve une équipe « anti Boches » tout en restant fidèle au maréchal PÉTAIN. C’est ce que l’on appelle les « vichyssois résistants ».
Il se lie d’amitié avec certains compagnons dont Gaston RIBY, créateur du mouvement « La chaine » et dont il retrace quelques péripéties :
Un jour, Riby se rend à l’hôtel de ville de Lyon où je ne sais plus quel organisme collaborationniste présente une exposition antisémite. Comme cette initiative est très controversée et qu’on s’attend à des manifestations, voire des attentats, l’hôtel de ville est gardé par la police assistée de Groupes mobiles de réserve (GMR), devenus les CRS après la libération. Pour entrer par le grand escalier arrière donnant sur la place des Terreaux, il faut passer entre deux rangs de GMR et de se laisser fouiller de la tête aux pieds. Gaston Riby, plutôt déguenillé, s’y rend, monte les larges marches en haut desquelles un policier, méfiant devant son allure un peu traîne-savate, le palpe consciemment. Quand il a terminé, Riby souriant le remercie et au lieu d’entrer, fait demi-tour. Il redescend l’escalier quand le policier qui vient de le fouiller le rappelle.
- Oh ! Où allez-vous ? C’est par ici l’entrée.
- L’entrée de quoi ? répond Riby.
- Eh bien l’entrée de l’exposition.
- Mais je ne vais pas à l’exposition.
- Alors qu’est-ce que vous êtes venu faire ?
- Eh bien, je venais juste pour qu’on me fasse des papouilles. Moi, j'adore ça.
Devant l’hilarité générale, le flic préfère hausser les épaules et passer au suivant.
Pendant ce temps passé aux Compagnons de France, d’août 1941 à juillet 1942, il parcourt la zone non occupée et rencontre les Chantiers de jeunesse, l’école des cadres d’Uriage, participe à des conférences représentant Guillaume de TOURNEMIRE.