Dans ses mémoires, André Petit parle abondamment de son passage aux Compagnons de France.
Après le vol d’un lapin - André a toujours faim - il est condamné à rejoindre les Compagnons de France à Jasseron (Ain) petit village à huit kilomètres de Bourg-en-Bresse. Son travail consiste à couper du bois pour les véhicules gazogène.
Cela a duré un an et ce n’est pas la nourriture qui le retiendra.
À 17 ans, avec son ami Georges Putet, compagnon comme lui, ils prennent la direction de Lyon puis arrivent à Crest (Drôme) où ils font une halte à la maison des Compagnons de France dirigée par M. Baluziaux. Ils ont trouvé le gîte et le couvert avec une trentaine de jeunes de Crest ou d’ailleurs.
Pour apprendre le métier, André travaille chez le coiffeur de la Halle au blé où il passe la journée et rentre le soir au centre des Compagnons de France.
En juillet 1943, regardant un match de foot, il discute des restrictions avec son voisin du match, et lentement son interlocuteur lui parle de la Résistance. C’est Georges Brentrup qui le met, par petites insinuations au début, au courant de l’organisation de groupes de résistants. André est intéressé et quelque temps plus tard, il fait connaissance de Julien Martin, son chef de groupe.
Le 6 juin, comme dans toute la Drôme, André Petit découvre la 6ᵉ Compagnie dirigée par le Capitaine Ben (Georges Brentrup) avec 3 sections dirigées par le lieutenant Lucien Micoud, le lieutenant Henri Martin et le lieutenant Pierre Laurent.
Extrait du livre "Les Compagnons de France du Valentinois".