Page 109 : Une photographie de Marcel BARBU et de Marcel MERMOZ
…Au début de mars, la police française vient arrêter MERMOZ, un résistant responsable, à l’usine Boimondau à Valence, c’était un militant communiste plusieurs fois emprisonné, chef du maquis Barbu, responsable de la Communauté Barbu. Elle essuie un échec ; grâce à la complicité, dont celle de BARBU – lié à la Résistance et créateur de l’usine coopérative Boimondau – MERMOZ quitte l’entreprise et s’enfuit. Le 7 mars, les allemands pillent et incendies l’usine, arrête et fusille un membre de la Communauté, déportent deux personnes, le père et sa fille, membre du maquis Barbu, qui ne reviennent pas.
Nous nous permettons en complément, pour que le lecteur comprenne cet évènement, un extrait du livre « Faire des hommes libres » :
… Le 1ᵉʳ mars [1944], le major HIMMEL se dirige seul vers l’entreprise Barbu, il se présente dans le bureau de Marcel BARBU et demande certaines informations qui lui sont refusées. À sa sortie vers midi et demi, il menace de revenir. Marcel BARBU quitte son bureau pour le repas. Vingt minutes plus tard, HIMMEL est de retour avec une quinzaine de soldats allemands et occupe l’usine. Aussitôt, les salariés sont prévenus qu’il est dangereux de se présenter à l’usine. Marcel BARBU essaie de prendre contact par téléphone avec HIMMEL pour comprendre ses intentions. Aucun dialogue n’est possible, le déménagement du matériel de secrétariat a commencé.
… Marcel BARBU est en danger, il se déplace dans différents lieux de Valence pour semer ses poursuivants, il ne retourne pas à son domicile.
Précisions : Il s’agit de Simone DONGUY et de Jean DONGUY, son père, ainsi que Charles HERMANN. Tous les trois sont emmenés à la prison de Montluc (Lyon). Charles HERMANN est fusillé le 13 juin 1944. Le 26 février 1945, Jean DONGUY meurt au camp de Waïlengen. Le 10 mai 1945, Simone DONGUY est libérée du camp de Bergen-Belsen, mais malade elle meurt avant d'être évacuée.