Subir...Mais lutter

COUSTAURY Alain, BAILLIOT Pierre

BERTRAND Danielle, SAUVAGEON Jean

SEYVE Claude, SEYVE Michel

Subir… Mais lutter

Drômoise, Drômois et la Seconde Guerre mondiale

Octobre 2017

304 pages

Subir, lutter, résister, des infinitifs qui résument la vie des Drômoises et Drômois, ainsi que des Français pendant le second conflit mondial de 1939 à 1945. La Drôme, cas particulier, a été envahie deux fois par l'armée nazie, en 1940 et en 1942. Elle a été placée sous administration italienne pendant près d'un an. Elle a été libérée, relativement tôt, le premier septembre 1944. Cette singularité explique, en partie, une mémoire trouble et confuse de la période. Les habitants du département ont subi, comme tous les Français, les affres de l'occupation et de la politique de l’État de Vichy. De nombreuses publications traitent de la Résistance, plus particulièrement du drame du Vercors. Le présent ouvrage, sans occulter les luttes, élargit l'étude aux heurs et malheurs de la vie quotidienne des habitants du département et à la mémoire du conflit.

Dans cet article, nous ferons la présentation de ce livre par les personnages et les lieux qui sont traités dans différents articles de ce site.

Page 27 : c’est le début de l’organisation de la Résistance dans le département.

… Le général DESCOURT, responsable de la résistance pour le lyonnais [dont fait partie la Drôme] invite le lieutenant ARNAUD à prendre contact avec Gustave COUREAU, chef des Compagnons de France et de la Communauté Boimondau.

Page 31 : une présentation du mouvement des Compagnons de France dans la Drôme.

… Nous avons évoqué plus haut [Page 31] les contacts pris sur les conseils de G. DE TOURNEMIRE, par Gustave COUREAU « chef de pays », c’est-à-dire responsable à Valence des Compagnons pour le département, avec le lieutenant ARNAUD et la Communauté Boimondau fondée par Marcel BARBU à qui les Compagnons de France avaient confié à Poligny en septembre 1940 l’encadrement des jeunes.

Page 109 : Une photographie de Marcel BARBU et de Marcel MERMOZ

…Au début de mars, la police française vient arrêter MERMOZ, un résistant responsable, à l’usine Boimondau à Valence, c’était un militant communiste plusieurs fois emprisonné, chef du maquis Barbu, responsable de la Communauté Barbu. Elle essuie un échec ; grâce à la complicité, dont celle de BARBU – lié à la Résistance et créateur de l’usine coopérative Boimondau – MERMOZ quitte l’entreprise et s’enfuit. Le 7 mars, les allemands pillent et incendies l’usine, arrête et fusille un membre de la Communauté, déportent deux personnes, le père et sa fille, membre du maquis Barbu, qui ne reviennent pas.

Nous nous permettons en complément, pour que le lecteur comprenne cet évènement, un extrait du livre « Faire des hommes libres » :

… Le 1ᵉʳ mars [1944], le major HIMMEL se dirige seul vers l’entreprise Barbu, il se présente dans le bureau de Marcel BARBU et demande certaines informations qui lui sont refusées. À sa sortie vers midi et demi, il menace de revenir. Marcel BARBU quitte son bureau pour le repas. Vingt minutes plus tard, HIMMEL est de retour avec une quinzaine de soldats allemands et occupe l’usine. Aussitôt, les salariés sont prévenus qu’il est dangereux de se présenter à l’usine. Marcel BARBU essaie de prendre contact par téléphone avec HIMMEL pour comprendre ses intentions. Aucun dialogue n’est possible, le déménagement du matériel de secrétariat a commencé.

… Marcel BARBU est en danger, il se déplace dans différents lieux de Valence pour semer ses poursuivants, il ne retourne pas à son domicile.

Précisions : Il s’agit de Simone DONGUY et de Jean DONGUY, son père, ainsi que Charles HERMANN. Tous les trois sont emmenés à la prison de Montluc (Lyon). Charles HERMANN est fusillé le 13 juin 1944. Le 26 février 1945, Jean DONGUY meurt au camp de Waïlengen. Le 10 mai 1945, Simone DONGUY est libérée du camp de Bergen-Belsen, mais malade elle meurt avant d'être évacuée.

Page 127 : …Pierre ARNAUD…, avec DROUOT, FANGET, BARBU, BRENTRUP…, aide les maquis drômois pour l’organisation et le ravitaillement.

Pages 129-130 :

… Les maquis manquent de formation et de cadres. En août 1943, le commandant DESCOURT, Bayard, charge le lieutenant GUIGOU de ce problème : trois stages de 15 jours sont organisés à Combovin.

La communauté Boimondau dirigée par Marcel BARBU, fondateur de l'entreprise de ce nom, garantit le support matériel. L’instruction est axée sur l’effort physique et le combat de guérilla, On y enseigne le tir, le maniement des explosifs, la pratique de l’embuscade. Henry PARIS, Gilbert, qui a rejoint le maquis Pierre, témoigne de son enthousiasme après avoir suivi un tel stage.

Christianisme social et marxisme marquent des discussions passionnées. En outre, l'École d'Uriage envoie des équipes volantes dans les camps : elles complètent l'instruction des maquis.

Page 236 : élections du 21 octobre 1945… La liste indépendante (Paul DEVAL, Marcel BARBU, Raymond CROIZIER et Jean CHAIX) avec 21 % et un élu, Paul DEVAL

Pour aller plus loin ensemble

Date de dernière mise à jour : 22/08/2024

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire