La modération de cet honnête citoyen, et son attachement au curé CHAIX, attirent à la municipalité tout entière la haine du Directoire de Valence.
On accuse le Conseil d’Étoile de favoriser les émigrés, ces enfants dénaturés qui veulent déchirer le sein de leur Patrie. Aussi, les officiers municipaux sont-ils suspendus pour un mois (novembre). On vote de nouveau, trois semaines après, et l’ancien Conseil est réélu à une grande majorité. MARTIN réunit cent quarante-une voix sur cent quarante-sept votants, en dépit de l’arrêté des Administrateurs de la Drome, qui annulent l’élection, sous prétexte que le délai n’était pas encore écoulé.
Les citoyens Claude PAYAN et Alexandre ROMIEU se rendent ici pour surveiller les nouvelles opérations électorales.
Devant cette hostilité manifeste, l’ancien maire renonce à la lutte, et Pierre MARGERIE est désigné pour le remplacer. Les deux délégués du Directoire se retirent de la réunion en protestant contre la nomination de Jacques DESAYMAR, frère d’émigré, comme conseiller municipal.