Le Conseil général expose au Directoire départemental qu’il a l’intention d’acheter sa seigneurie domaniale et les biens-fonds et bâtiments qui servent à exploiter le prieuré de Saint-Marcellin. La communauté se propose de revendre le tout en parties brisées, ne se réservant que les moulins, le four et les bois, dans le but de soulager « le peuple indigent ».
Le procureur général demande des explications plus complètes sur l’utilité de ces acquisitions, afin d’en référer aux directeurs. Les officiers municipaux exposent, en conséquence, que si les bois, four et moulins devenaient la propriété d’un particulier, il serait à craindre que les mêmes conditions onéreuses de banalité fussent exigées, au grand malheur ile la classe pauvre, qui laissait la vingtième partie de son grain au moulin et pareille quantité pour faire cuire son pain.
Pour subvenir aux dépenses d’achat et d’entretien, le Conseil vendra des biens communaux qui loi rapportent peu, d’ailleurs, étant inondés plusieurs fois par an, soit par le Rhône, soit par la Véoure. Ces fonds trouveront facilement acquéreurs, car ils sont environnés de riches propriétaires.