80 ans : L’atelier de fabrication de boitiers de montres à Valence

midy Par Le 14/07/2021 à 11:57 0

Pour commencer la production de boitiers de montres, Marcel Barbu a fait venir de Besançon quelques machines et des ébauches de boitiers

Boimondau, tour de reprise 

 

 

Pour commencer la production de boitiers de montres, Marcel Barbu a fait venir de Besançon quelques machines et des ébauches de boitiers.

Il faut rappeler que les passages de la ligne de démarcation n’est pas simple, mais nous le verrons que pendant toute cette période difficile les échanges entre Besançon et Valence sont fréquents.

Les tours de reprise sont dans des caisses en bois et Robert Brozille est surpris en les découvrant : Pendant tout mon apprentissage, je n'ai vu, connu, palpé, que de vraies machines : tours, fraiseuses, raboteuses, aléseuses, tous engins de bonne taille où la plus petite perceuse faisait bien dans les deux cents kg. Un tour, c'est un tour, avais-je inscrit dans ma mémoire, qu'il soit grand ou petit, quelle importance. Mais de là à supposer que le plus petit tour qui marchait dans ma tête pouvait loger dans cette caisse de bois posée à mes pieds !  Quelle désillusion ! Ici, c'est le domaine du jouet ; tout est ridiculement petit. Les accessoires : clefs, pinces, tournevis, sont à l'échelle. Il faut des doigts de fée pour pouvoir s'en servir.

Courant juillet 1941, les embauches se poursuivent : Georges et Jeanne Matras, André Dumonteil le 15 juillet, Robert Billiet le 17. Pierrette et Marcel Barbu forment ces premiers professionnels qui, à leur tour, en formerons d’autres. En attend l’arrivée espérée des premiers apprentis promis par les Compagnons de France.

Chez les Compagnons de France, Marcel Barbu se fait remarquer. Comme chef d’un groupe de jeunes qui fabriquent du charbon de bois dans les bois à Poligny, mais aussi, en faisant passer des personnes entre les deux zones, ce qui n’est pas du goût de ses chefs.

Il lui est demandé d’aller à Guéret pour développer le mouvement.

En direction de Clermont-Ferrand, il fait une halte à Lyon, siège régional des Compagnons de France, et là, par hasard, il rencontre Fred Lipmann qui essaye de passer inaperçu.

Au premier abord, Fred Lip se méfie. En tant que juif, il se sait en danger, bien qu’ils se connaissent de longue date. Après les premiers échanges où chacun raconte son parcours, Fred Lip lui propose un marché :

- J’ai ramené une partie de mon entreprise d’Issoudun à Valence, je n’arrive pas à m’approvisionner en boîtes de montres et j’ai de nombreuses commandes en vue, que diriez-vous de vous installer en zone libre ?

En route pour Guéret, une idée germe : tous les jeunes de France ne peuvent devenir bûcherons ! Et si l’on pouvait leur apprendre un vrai métier ?

Le 1ᵉʳ juillet 1941, les 250 militaires qui ont pris place sur le navire marchant Saint-Didier font route vers la Syrie.

Mais au 4ᵉ jour de navigation, le navire est torpillé par l’aviation anglaise. Quelques morts et disparus, mais la plupart ont pu regagner la terre ferme.

Internement à Antalya.

Voir la liste de ces militaires Les naufragés du Saint-Didier

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